Vices et versa : Mémoires d'un poisson-clown de Gart Erbelt

 

Résumé 

Né garçon en 1959, mort femme soixante-trois ans plus tard, que s'est-il donc passé dans la vie du célèbre orni­thologue Louis Faurac, baiseur impénitent, obsédé par les bas et les porte-jarretelles, pour que le destin lui joue ce drôle de tour et le transforme en styliste vedette d'une maison de lingerie ? Sa fille Laura va essayer de le découvrir en se plongeant dans son journal intime au titre étrange : « Les mémoires d'un poisson clown » ! Une histoire surprenante et folle sur l'intimité d'une famille avec pour toile de fond l'univers d'une grande maison de lingerie parisienne.

-Publié chez Tabou Editions- 480 pages-

Mon avis 

Ce roman va nous plonger aux côtés d'un homme aux multiples conquêtes, totalement accro aux porte-jarretelles. Louis Faurac est un ornithologue qui va découvrir que sa sexualité est uniquement attisée par des personnes portant ce type de sous-vêtements.

Après avoir rencontré de nombreux psychiatres qui vont tenter de l'aider à retrouver une vie plus stable, moins conflictuelle envers ses fantasmes, il se remettra en question à de multiples reprises et finira par briser ses propres tabous.

Le roman en lui-même est plutôt intéressant, le sujet traité n'étant pas habituel et relativement délicat, j'ai été curieuse d'en savoir plus.

La lecture était fluide, mais j'ai eu beaucoup de mal avec la première partie du livre qui nous livre beaucoup trop de détails absolument pas pertinents, et qui ne font pas vraiment avancer le récit. Cette profusion d'éléments ralentit considérablement le rythme de l'histoire et finit par rendre celle-ci assez confuse, voire difficile à digérer.

La seconde partie est bien plus fluide et de ce fait intéressante, car le sujet principal du roman est enfin mis en lumière. Nous entrons dans le vif du sujet et nous pouvons enfin voir le personnage évoluer, autant mentalement que physiquement.

Nous allons retrouver de nombreux complots, des trahisons et une histoire d'argent qui va engendrer une ambiance terriblement toxique et malsaine.

L'histoire n'est pas à mettre dans toutes les mains, mais globalement le sujet traité était intéressant. Je regrette cependant la présence de trop nombreuses longueurs et de montagnes de détails que je n'ai pas trouvé plus utile que cela, c'était même l'inverse. Ils étaient trop techniques, peu enrichissants et franchement déroutants par moment.

Ma note 

  

Agence Perdido, tome 2 : Le musée effacé par Victor Dixen

     

Résumé 

Luciole « Lucy » Lachance et Jasper Tan commencent leur apprentissage de retrouveurs dans le Sunshine State, sous la houlette de Rita Perdido. Le temps presse pour retrouver les régalias maudits et éviter l'ascension d'un Haut-Roi des croquemitaines.
Les membres de l'agence Perdido comptent profiter de la célèbre Foire d'Art Contemporain de Miami pour tendre un piège à la Muse Malade, détentrice du deuxième régalia. Cette effaceuse hante les artistes de génie depuis des siècles, volant leurs idées et les poussant à la folie. Mais depuis les palaces luxueux de South Beach jusqu'aux mangroves ancestrales du fin fond de la Floride, Luciole et Jasper vont découvrir que l'attaque des croquemitaines contre la surface est plus imminente que jamais...

-Publié chez Bayard Jeunesse- 576 pages-

Mon avis 

J’ai adoré retrouver Lucy, Jasper, Rex et Rita Perdido dans ce second tome !

Après les découvertes et les captivantes révélations du tome précédent, la chasse aux régalias prend un tout nouveau cap : obtenir celui que possède la Muse malade, un croquemitaine qui sévit depuis des siècles en dévorant la créativité de ces proies.

Maintenant que les bases de l’univers ont été posées, nous allons plonger rapidement dans le vif du sujet et assister à un déluge d’imprévus et de rebondissements en découvrant de nouveaux croquemitaines qui vont joncher la quête de notre quatuor de problèmes en tout genre.

J’ai adoré découvrir de nouvelles oubliettes et leurs propriétaires, retrouver la combativité de Lucy et les tours de passe-passe de Jasper. Rex restera fidèle à lui-même et j’avoue qu’il m’a franchement fait beaucoup rire par moment.

Dans ce second tome, nous allons aussi en apprendre un peu plus sur Rita Perdido et sur les guildes de retrouveurs.

En plus des nombreux pièges qui vont se dresser sur leur chemin, l’auteur va nous dévoiler de nombreux secrets sur le rôle des retrouveurs, sur l’identité de certains croquemitaines, mais il va également plonger le lecteur dans l’incertitude et le doute avec des révélations qui vont totalement ébranler nos jeunes retrouveurs.

J’ai tellement aimé me replonger dans cet univers sombre et beaucoup plus macabre que le premier tome. Le rythme du récit ne laisse que peu de temps de répit et une fois plongée à l’intérieur de l’histoire, j’ai eu énormément de mal à m’arrêter.

Cette saga est vraiment un coup de cœur !

Ma note 

  

Le Même Cauchemar de Martine Latulippe

   

Résumé 

Eva fait sans cesse le même cauchemar : un jeune enfant l’appelle. « E... va ! E... va ! » Comme elle garde des enfants qui l’interpellent tout au long de la journée, pas étonnant d’entendre son nom résonner dans ses rêves! Pourtant, cette voix ne ressemble à aucune voix connue… et Eva a de plus en plus de mal à dormir. Son cousin Nathan et elle tentent de comprendre ce qui hante ses rêves. La planchette de Ouija pourra-t-elle les aider? À mesure que leurs recherches progressent, les secrets semblent se multiplier. Quelle terrifiante vérité se cache derrière ce songe?

-Publié chez les éditions Québec Amérique - 74 pages-

Mon avis 

Nous avons affaire ici à une nouvelle voguant entre le fantastique et l'idée d'être horrifique, mais le tout reste très léger et donc facilement accessible pour les non initiés.

Personnellement, je ne peux pas dire le thème soit très original, mais ce format court donne pas mal de rythme et entretient très bien le suspense.

Bon, malheureusement, j'avais déjà compris le dénouement final à la moitié du récit, donc je n'ai pas eu droit à ce retournement de situation qui m'aura totalement séduite à la fin de ma lecture.

La couverture m'a vraiment laissé penser à un texte plus prononcé dans le paranormal et l'horreur, mais au final, en dehors d'une planche ouija un peu survolé et de rêves récurrents, j'ai été assez frustrée.

Malgré tout, cette courte nouvelle était plutôt sympathique, avec une plume agréable et une histoire pas inintéressante.

Ma note 

  

La Maison de Noctombre de Jack Mackay

Résumé 

Pour protéger leur famille, Gwen et ses frères et sœurs devront affronter leurs pires cauchemars.
Après la mort de leur mère, Gwen, Roger et les jumelles Cerise et Noisette partent vivre sur la petite île de Noctombre avec leur beau-père, Henry. Là-bas se trouve la maison que leur grand-mère leur a léguée. Mais, à peine le seuil franchi, Gwen sent que quelque chose ne va pas. Quelle est cette moisissure qui se répand à vue d'oeil sur les murs ? À qui appartiennent ces yeux dorés terrifiants aperçus dans sa chambre ? Même Esmé, la jeune femme chargée de s'occuper des enfants, semble menaçante. Alors que les ombres se propagent, Gwen, Roger, Cerise et Noisette devront affronter leurs peurs pour vaincre ce qui se cache dans la pénombre.

-Publié chez Pocket Jeunesse- 272 pages-

Mon avis 

La maison de Noctombre est un roman jeunesse exactement comme je les aime : une vieille bâtisse aux allures de maison hantée, d'étranges phénomènes qui se produisent à la nuit tombée et l'évocation de créatures dangereuses qui en veulent à la vie des protagonistes.

Une recette qui a toujours très bien marché avec moi, et ce roman-là ne fait pas exception.

J'ai vraiment beaucoup aimé les protagonistes et la relation qu'ils entretiennent avec leur beau-père. Ils ont chacun une personnalité assez forte, parfois conflictuelle et j'ai particulièrement adoré la relation de force entre les adultes et les « enfants ». Ce déni permanent des plus grands face aux vérités que tentent de leur communiqué les plus jeunes, parfois au péril de leur vie.

J'ai tellement râlé, serré les dents devant certaines injustices que je me suis rendu très vite compte que j'étais totalement plongé dans le roman !

L'histoire était vraiment sympathique et l'atmosphère de plus en plus sombre et oppressante, les vérités qui émergeront au grand jour sont parfois des plus surprenantes, mais j'ai admiré le courage des jeunes protagonistes et j'ai détesté de tout mon coeur, comme eux, la créature qui en veut à leur vie.

J'étais vraiment sur le qui-vive à chaque retournement de situations, à chaque petite victoire ou inversement, quand la situation devenait intenable.

Cette lecture m'a vraiment énormément plu et j'ai passé un très agréable moment de lecture.

Ma note 

  

Season of Fear de Emily Cooper

      

Résumé 

Quand la peur est sacrée, quoi de plus dangereux que le courage d'une femme ? Depuis 18 ans, Ilse rêve de ressentir la peur. Dans son village, les femmes de son âge doivent offrir leur terreur à l'impitoyable Saint de la Peur lors d'un Rite qui les change à jamais. En retour, il protège les villageois des monstres de l'Hexenwald, la sombre forêt qui se trouve à leur porte. Mais née sans crainte, Ilse ne peut accomplir son Rite. Fou de rage, le Saint lui impose alors un dilemme : elle a trente jours pour trouver sa peur, sans quoi il dévorera sa soeur. Incapable de perdre sa chère Thea, Ilse pénètre dans l'Hexenwald espérant que les monstres qu'elle abrite l'effrayeront enfin. Mais la version d'elle-même qu'elle va y découvrir pourrait bien remettre en question toutes ses certitudes... " Un premier tour de force sombre et effrayant ! Season of fear est d'une beauté et d'une horreur exquises. " Erin A. Craig, autrice best-seller de La Malédiction de Highmoor.

-Publié chez Casterman- 384 pages-

Mon avis 

Season of Fear m'a totalement embarqué dans son univers où la peur des femmes et la clé de survie du petit village de Heulensee.

L'idée est vraiment intéressante et tellement bien exécutée que j'ai très rapidement plongé dans cette histoire.

L'ambiance est tellement oppressante, dramatique et horrifique qu'il est assez difficile de rester indifférent face au destin de notre héroïne et de son entourage.

Je suis passé par une multitude d'émotions différentes et j'ai apprécié le rythme particulier du récit, qui émerge sa lecture dans les entrailles de cet univers gorgé de créatures sanguinaires, d'une forêt crainte comme la peste qui cache minutieusement ces plus effroyables secrets.

La torture psychologique de ce roman constitue l'un des éléments les plus importants du récit et le rythme de l'histoire est en parfaite harmonie avec celui-ci.

La protagoniste, Isle, m'a fait vivre de vraies montagnes russes émotionnelles et j'ai adoré m'aventurer au sein de la Hexenwald à ses côtés. Les nombreux secrets qu'elle va découvrir vont bouleverser bien plus que sa propre existence et donner à cette histoire de fabuleux retournements de situations.

J'ai vraiment beaucoup aimé l'univers que l'auteure a imaginé ainsi que ces choix concernant le rythme du récit et son dénouement final.

Ma note